L’échographie est un outil clinique très précieux qui peut s’avérer très utile pour assurer la santé du fœtus. Cependant, en raison de l’accès facile généralisé aux équipements d’échographie, certains les utilisent à des fins récréatives. Bien qu’il n’y ait aucune preuve concrète que les échographies peuvent causer du tort, celles-ci exposent tout de même le fœtus à une énergie ciblée. Certaines études menées sur des animaux ont montré un effet subtil sur le développement du cerveau. De plus, les gens qui manipulent ces équipements ne sont pas formés pour reconnaître les anomalies du fœtus et du placenta.
L’Association canadienne des radiologistes, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, Santé Canada et la Food and Drug Administration aux États-Unis se sont tous prononcés contre les échographies qui visent à produire des images du fœtus pour des raisons non médicales, notamment pour connaître le sexe de l’enfant, enregistrer des vidéos souvenir ou à des fins commerciales. Ces organismes et maintes autres associations médicales recommandent que les échographies soient effectuées uniquement par des professionnels de la santé formés et que l’exposition du fœtus à cette forme d’énergie soit limitée au minimum nécessaire pour des raisons médicales.
Lorsqu’une échographie fœtale non médicale est réalisée, les mesures de protection techniques, les qualifications, l’expertise, la formation de l’échographiste et les normes relatives au contrôle des infections ne sont plus garanties. Le fœtus ne doit être exposé à aucune échographie à des fins commerciales ou de divertissement, et la réalisation d’une telle échographie pourrait être considérée comme contraire à l’éthique.
La SOGC s’oppose fermement à l’utilisation non médicale de l’échographie fœtale et encourage le gouvernement à trouver des moyens adéquats de régler cet enjeu de santé publique.