La grossesse peut être une période difficile dans la vie d’une femme. Le corps change, les hormones s’emballent et les habitudes de vies et les relations avec les autres changent aussi. La fatigue s’installe. On suppose que la mère devrait être enthousiaste et heureuse de l’arrivée prochaine de son bébé, mais ce n’est pas le cas pour toutes les femmes. Une multitude de facteurs font en sorte que les femmes enceintes sont à risque d’éprouver des difficultés sur le plan mental. Les femmes qui ont des antécédents d’abus sexuel ou physique, de dépression, de stress ou qui ont peu de soutien social, voire aucun, sont particulièrement à risque.
Si vous êtes préoccupée par votre santé mentale, sachez d’abord que vous n’êtes pas seule! Bon nombre de femmes vivent les mêmes difficultés que vous et tirent très bien leur épingle du jeu tout au long de la grossesse et de la maternité. Les maladies mentales graves (trouble affectif bipolaire, dépression grave, psychose) peuvent s’aggraver durant la grossesse et la période post-partum. Les femmes qui souffrent de ces affections devraient discuter avec leur fournisseur de soins de santé avant la grossesse afin d’élaborer un plan de traitement.
La plupart des médicaments passent dans la circulation fœtale. Cependant, cesser de prendre des médicaments qui vous ont été prescrits pour traiter un trouble mental comporte aussi sa part de risques. Discutez avec votre fournisseur de soins de santé des risques que vos médicaments posent au bébé afin de décider ensemble de la suite des choses. Vous devrez soupeser la gravité de votre trouble, les risques associés à une diminution de votre bien-être mental, votre capacité à vivre sans votre traitement, à prendre une dose moindre ou à changer de médicament, en plus des risques théoriques ou connus de vos médicaments pour la santé du bébé.