Les traitements médicamenteux susceptibles de porter atteinte au fœtus en développement ont habituellement une incidence au cours des premières semaines de la grossesse, souvent même avant que vous ne sachiez que vous l’êtes. Passez en revue les traitements médicamenteux que vous prenez à l’heure actuelle avec votre fournisseur de soins de santé, lorsque vous planifiez une grossesse et avant de tomber enceinte. Le fournisseur peut vous conseiller de prendre une dose différente ou de subir des tests supplémentaires pour surveiller les effets du traitement tout au long de la grossesse. De plus, on pourrait vous conseiller de cesser complètement de prendre ces médicaments. Dans la plupart des cas, le bon traitement pour une affection que vous avez pendant que vous essayez de tomber enceinte ou pendant la grossesse agit exactement comme le bon traitement que vous prenez lorsque vous n’êtes pas enceinte. Ne cessez pas de suivre un traitement médicamenteux qui fonctionne pour une affection jusqu’à ce que vous en ayez parlé avec votre fournisseur de soins de santé relativement à votre plan de tomber enceinte.
De nombreuses personnes présument que les produits naturels ou à base de plantes médicinales sont plus sécuritaires que les prescriptions ou les médicaments en vente libre. Cependant, la sécurité et l’efficacité de la plupart des produits naturels n’ont pas été testées. Et bien peu d’entre eux ont été testés pour savoir s’ils étaient sécuritaires pendant la grossesse. Assurez-vous de discuter des remèdes naturels et à base de plantes médicinales avec votre fournisseur de soins de santé avant de les prendre.
Ne prenez pas de médicaments en vente libre ni de remèdes à base de plantes médicinales contre la nausée et les vomissements sans en parler d’abord avec votre fournisseur de soins de santé. Le médicament Diclectin® est le seul produit prescrit que Santé Canada a approuvé pour traiter la nausée et les vomissements pendant la grossesse. Vous pouvez aussi essayer de consommer du gingembre, de la pyridoxine (vitamine B6) et de porter un bracelet contre le mal de mer.
La caféine. Il est sécuritaire de consommer des quantités modérées de caféine, soit une à deux tasses par jour, pendant la grossesse.
L’alcool. Si vous tentez de devenir enceinte, le choix le plus sécuritaire est d’éviter de boire de l’alcool. La consommation de quantités élevées d’alcool est reconnue pour avoir des effets graves sur votre enfant (comme le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale). Si vous avez besoin d’aide pour diminuer votre dépendance à l’alcool, parlez à votre fournisseur de soins de santé. Aucune quantité d’alcool n’est sécuritaire pendant la grossesse. Puisque la consommation d’alcool est répandue et que la moitié des grossesses ne sont pas prévues, une femme peut avoir consommé de l’alcool avant d’apprendre qu’elle est enceinte. S’il s’agissait d’une faible consommation d’alcool, soyez rassurée, les risques que les effets indésirables en soient augmentés sont minces. De si faibles taux d’alcool ne sont pas une raison pour interrompre une grossesse voulue.
Le tabagisme. La consommation de tabac de l’un des partenaires réduit la fertilité. Les femmes qui ont de la difficulté à devenir enceintes peuvent augmenter leurs chances de concevoir en cessant de fumer. La consommation de cigarettes pendant la grossesse expose le bébé à de nombreux produits chimiques toxiques. De plus, il s’agit de l’une des causes les plus évitables associées aux résultats médiocres de la grossesse (p. ex., un faible poids à la naissance, une mortinaissance, une naissance prématurée). Puisque le tabagisme a des effets négatifs importants sur le fœtus, il est mieux de cesser de fumer avant de devenir enceinte. Le fait de cesser complètement ou de réduire considérablement le nombre de cigarettes fumées pendant la grossesse ne cause aucun effet indésirable sur la grossesse et a par conséquent des avantages pour vous et le bébé. Parlez à votre fournisseur de soins de santé pour obtenir de l’aide à gérer vos envies de fumer.
Cannabis. Depuis que le cannabis a été légalisé, sa consommation est devenue plus courante. Si vous essayez de tomber enceinte, le choix le plus sûr consiste à arrêter de consommer du cannabis. Cette substance, lorsqu’elle est consommée par l’un ou l’autre des partenaires, peut nuire à la fertilité. Bien que les informations sur la consommation de cannabis pendant la grossesse soient limitées, il est préférable d’éviter de fumer ou de manger des produits à base de cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement. Des données probantes indiquent que la consommation de cannabis pendant la grossesse peut entraîner un résultat défavorable et des effets néfastes à long terme sur le développement de l’enfant. Arrêter ou réduire le plus possible sa consommation de cannabis pendant la grossesse peut potentiellement réduire le risque d’effets néfastes pour le bébé et la mère. Pour obtenir de l’aide dans la gestion de votre consommation de cannabis, parlez-en à votre fournisseur de soins de santé.
Opioïdes. Les opioïdes, qu’ils soient vendus sur ordonnance (comme l’hydromorphone ou l’oxycodone) ou illicites (comme l’héroïne), peuvent nuire gravement à la santé; ils peuvent notamment entraîner la dépendance, la surdose et la mort. Les opioïdes nuisent à la fertilité des deux partenaires. Lorsque consommés pendant la grossesse, ils sont associés à des conséquences néfastes (p. ex., une croissance inadéquate du fœtus, une naissance prématurée, des anomalies congénitales ou des symptômes de sevrage chez le nouveau-né) et à un risque accru de résultats défavorables à long terme en ce qui concerne le développement du système nerveux de l’enfant. Par contre, un arrêt soudain de la consommation d’opioïdes (autrement dit, une désintoxication) n’est pas recommandé pendant la grossesse, puisque les périodes de sevrage et de rechute peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé du bébé. Si vous êtes préoccupée par votre consommation d’opioïdes, parlez-en à votre fournisseur de soins de santé, qui pourra vous présenter des options de traitement sûr et efficace avant, pendant et après la grossesse.
Les drogues illicites. Les drogues illicites ne sont jamais sécuritaires à consommer, surtout avant et pendant la grossesse. Il n’est jamais trop tard pour réduire sa consommation d’alcool, de nicotine ou de drogues illicites ou de la cesser carrément.